Questionnaire Jules Verne et Vous


[ Miguel Á. Navarrete , Espagnol résidant en Belgique

" L'informatique, les réseaux et ses dérivés lui donneraient du fil à retordre, et surtout en ce qui concerne l'usage de nos données privées. "


" La informática, las redes y sus derivados le darían material de sobra, sobre todo en cuanto al uso de nuestros datos privados. "



Traducteur

Auteur de :
Traduction commentée et annotée de Vingt mille lieues sous les mers (éd. Anaya, 1995), dont je prépare une nouvelle version révisée et augmentée
Traduction commentée et annotée de Frritt-Flacc (éd. Oportet, 2015)

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Traductor

Autor de :
Traducción comentada y anotada de Veinte mil leguas de viaje submarino (ed. Anaya, 1995), cuya versión revisada y aumentada preparo en la actualidad
Traducción comentada y anotada (incluido el manuscrito) de Frritt-Flacc (ed. Oportet, 2015)

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Q-01 Souvenir :
Quel est votre souvenir le plus ancien de lecture d’un roman de Jules Verne ? Vous souvenez-vous comment ce livre était arrivé entre vos mains ?

Comme pour le reste des enfants en Espagne, les Rois Mages nous apportaient quelques cadeaux tous les 6 janvier. Mes premiers livres de Verne étaient ce type de cadeaux, des éditions très abrégées, adaptées pour les enfants, avec une belle couverture mais avec peu d'illustrations. Je ne me souviens pas de l'ordre exact, mais les tout premiers ―que je conserve, d'ailleurs― c'étaient Deux ans de vacances, Michel Strogoff et Vingt mille lieues sous les mers. À l'époque, je devais avoir entre 8 et 10 ans. Dans ces livres, le prénom de l'auteur est systématiquement le traditionnel « Julio », en espagnol.


Q-02 Nostalgie :
Quel roman de Jules Verne vous a fait la plus forte impression ? Quel âge aviez-vous lors de sa lecture ?

Je me demande si c'était aussi à cause de la coïncidence de mon prénom avec celui du personnage de Strogoff, qu'on traduisait également (Michel/Miguel), que je me suis tout de suite identifié à son héros. Mais il y a eu deux autres livres qui m'ont marqué pour des raisons différentes : Le Tour du monde en 80 jours m'a énormément amusé quand j'entrais dans l'adolescence et je l'ai lu plusieurs fois. Vingt mille lieues sous les mers m'a beaucoup marqué plus tard, quand je l'ai lu dans la version intégrale du Livre de poche et déjà directement en français. J'avais 24 ans et, depuis lors, je ne cesse de m'émerveiller quand je relis certaines de ses pages. Et tout ça, sans oublier ce petit joyau macabre qu’est Frritt-Flacc, bien évidemment.


Q-03 Actualité :
Quelle place Jules Verne a-t-il désormais dans votre vie ? Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ses ouvrages ?

Il occupe toujours une place de prédilection. En tant que traducteur, j'ai travaillé et je travaille sur ses romans ; je crois qu'il faudrait joindre les efforts des chercheurs, experts et autres, en vue d'établir de vraies éditions critiques de son œuvre. Les traducteurs ont également un rôle à jouer en tant que lecteurs qui pratiquent une lecture très approfondie de chaque ouvrage. Mon regard se porte surtout sur la qualité linguistique de ses textes et sur les difficultés à surmonter pour rendre des versions qui soient à la hauteur du foisonnement terminologique des ouvrages.


Q-04 Géographie :
Quel pays évoqué par Jules Verne vous a fait le plus rêver ? L’avez-vous depuis visité ? Que gardez-vous de la confrontation entre votre souvenir de lecture et la réalité découverte sur place ?

Quand j'étais enfant, Michel Strogoff et la Russie. Je n'y suis jamais allé, mais je voudrais bien voyager dans le Transsibérien. Ensuite, tout l'itinéraire des Enfants du capitaine Grant me fait toujours rêver. J'ai visité Yokohama l'année dernière et y ai cherché les traces de Passepartout… hélas, mes souvenirs de ce voyage sont encore à l'état de brouillon ! Mais l'endroit qui m'a fait le plus rêver et que j'ai bien visité c'est l'île Crespo de Vingt mille lieues sous les mers. Je vous en raconterai davantage prochainement !


Q-05 Science :
Quelle est la machine vernienne (ou l’invention) qui vous fascine le plus ? Que représente-t-elle à vos yeux ?

Je voudrais dire le Nautilus, pour des raisons évidentes, mais quand je monte dans un train, je pense toujours au Verne du Tour du monde... Je sais que Verne n'a pas inventé le train, mais celui-ci a ce côté théâtral, où les voyageurs voient des paysages changer comme autant de décors, parfois lentement et parfois très vite… ce qui établit un lien à mon avis parfait avec l'esprit vernien.


Q-06 Personnalité :
Quel personnage de Jules Verne est le plus réussi selon vous ou vous intéresse le plus ?

Je dois avouer que, malgré tout, j'ai beaucoup d'affection pour ces savants un peu « spéciaux », comme Lidenbrock ou Paganel, tous les deux dans des registres assez différents. Un personnage beaucoup plus riche et qui m'intéresse davantage est Nemo, évidemment, mais également le Sandorf en hommage à Dumas me semble assez réussi.


Q-07 « Proust » :
Quel défaut ou quelle faute des romans verniens vous inspire le plus d'indulgence ?

Les nombreuses coquilles et les erreurs qui sont arrivées jusqu'aux éditions actuelles…


Q-08 « ABC » :
Quelle expression aimeriez-vous formuler avec les initiales de Jules Verne (ou Jules Gabriel Verne) ?

« Jeune Voyageur »... ou la « Joie du Verbe ». Mais, comme il était bon latiniste et ami des jeux de mots, probablement avait-il trouvé qu'on pouvait composer avec JV le chiffre romain IV (deux lettres qui se répètent dans IVLIVS, d'ailleurs…): le quatre, un carré… magique ?


Q-09 « Voyage dans le temps… » :
Si Jules Verne avait pu être transporté dans le XXIe siècle que nous connaissons, quelle invention ou quel progrès aurait pu inspirer son âme créatrice ?

L'informatique, les réseaux et ses dérivés lui donneraient du fil à retordre, et surtout en ce qui concerne l'usage de nos données privées.


Q-10 farfelue :
Si vous deviez lancer une rumeur à propos de Jules Verne, quelle serait-elle ?

Dans les eaux lointaines du Pacifique sud, où jusqu'à présent on n'avait pas trouvé le moindre îlot, un puissant séisme et l'explosion volcanique consécutive ont fait émerger une surface lavique où des chercheurs croient avoir identifié des fragments d'acier qui correspondraient à un prototype de sous-marin à éperon daté du XIXème siècle. Le commandant Jacques-François Conseil, qui a visité les lieux à bord de la frégate Liberté, a déclaré que ces fragments lui rappelaient vaguement certaines illustrations de Riou et De Neuville de son exemplaire de Vingt mille lieues sous les mers



Cuestionario

P-01 Recuerdos :
¿Cuál es su recuerdo más antiguo con relación a la lectura de una novela de Jules Verne ? ¿Recuerda usted cómo ese libro llegó a sus manos?

Como a los demás niños de España, los Reyes Magos nos traían algunos regalos cada 6 de enero. Mis primeros libros de Verne fueron regalos de ese tipo; unas ediciones muy abreviadas, adaptadas para los niños, con bonitas cubiertas, pero escasas ilustraciones. No recuerdo en qué orden me los trajeron, pero los primeros —que, por supuesto, conservo— fueron Dos años de vacaciones, Miguel Strogoff y Veinte mil leguas de viaje submarino. Yo tendría entre 8 y 10 años de edad. En todos esos libros, el nombre del autor es, sistemáticamente, el tradicional «Julio».


P-02 Nostalgia :
¿Qué novela verniana le ha causado mayor impresión? ¿Qué edad tenía cuando la leyó?

A veces me pregunto si sería a causa de la coincidencia de mi nombre de pila con el del personaje de Strogoff , que también se traducía (Miguel/Michel), por lo que me identifiqué inmediatamente con su héroe. Pero hay otros dos libros que dejaron su impronta en mí por razones distintas: La vuelta al mundo en 80 días me divirtió muchísimo al comienzo de la adolescencia y es un libro que he leído varias veces. Veinte mil leguas de viaje submarino me marcó más tarde, cuando lo leí en la versión íntegra del Livre de poche, directamente en el original francés. Yo tenía 24 años y, desde entonces, no dejo de maravillarme cuando releo algunas de sus páginas. Y, claro está, no puedo olvidar esa pequeña pieza de orfebrería macabra que es Frritt-Flacc.


P-03 Actualidad :
¿Qué lugar ocupa actualmente Jules Verne en vuestra vida? ¿Cómo ve hoy en día sus obras?

Sigue ocupando un lugar preeminente. Como traductor, he trabajado y sigo trabajando sobre sus novelas. Creo que los investigadores, los expertos y demás interesados deberíamos unir esfuerzos y elaborar auténticas ediciones críticas de la obra verniana. En ese sentido, los traductores tenemos un papel importante que desempeñar, como lectores que practicamos una lectura profunda, exhaustiva, de cada obra. Me interesan muy especialmente la calidad lingüística de los textos de Verne y cómo superar las dificultades que supone elaborar versiones que estén a la altura de la exuberancia terminológica de sus obras.


P-04 Geografía :
¿Qué país mencionado por Jules Verne es el que más le ha hecho soñar? ¿Lo ha visitado? ¿Qué retiene usted de la confrontación entre sus recuerdos de lectura y la realidad descubierta en el terreno? 

Cuando era niño, Miguel Strogoff y Rusia. Nunca he estado en ese país, pero me gustaría viajar en el Transiberiano. Además, todo el itinerario de Los hijos del capitán Grant me sigue haciendo soñar. El año pasado visité Yokohama y la recorrí tras las huellas de Passepartout (también conocido como Picaporte en algunas traducciones al español), pero, ¡ay!, los recuerdos de ese viaje andan todavía como meros apuntes en algún cuaderno. Sin embargo, el lugar que más me ha hecho soñar y que sí he visitado es la isla de Crespo de Veinte mil leguas de viaje submarino. No tardaré en contarles algo más al respecto…


P-05 Ciencia :
¿Cuál es la máquina verniana (o invención) que más le fascina?. ¿Qué representa para usted?

Por razones un tanto obvias, diría que el Nautilus, pero, cada vez que subo a un tren, pienso en el Verne de La vuelta al mundo en 80 días. No se me escapa que Verne no inventó el tren, faltaría más, pero es que el tren tiene esa vertiente teatral, que permite que los viajeros vean cómo cambian los paisajes, como si fuesen decorados, a veces despacio, otras muy deprisa… A mi modo de ver, todo ello forja un vínculo perfecto con el espíritu verniano.


P-06 Personalidad :
Según su criterio, ¿qué personaje verniano ha sido el más logrado o cuál es el que más le interesa?

A pesar de los pesares, he de confesar que tengo mucho afecto por esos sabios que podríamos llamar un tanto «especiales», como Lidenbrock o Paganel, ambos en registros bastante diferentes. Un personaje más complejo y que me interesa más es Nemo, claro está, pero también el Sandorf que homenajea a Dumas me parece muy conseguido.


P-07 « Proust » :
¿Qué defecto o falla de las novelas vernianas le inspira la mayor indulgencia?

La infinidad de erratas y errores que nos han llegado y que se perpetúan incluso en las ediciones actuales...


P-08 « ABC » :
¿Qué expresión le gustaría formular con las iniciales de Jules Verne (o Jules Gabriel Verne) ?

«Joven Viajero»… o el «Júbilo del Verbo». Sin embargo, como Verne era un buen latinista y aficionado a jugar con las palabras, probablemente ya se había dado cuenta que JV le servía también para escribir el número romano IV (dos letras que se repiten en IVLIVS, además): el cuatro, un cuadrado… ¿mágico?


P-09 « Viaje en el tiempo… » :
Si Jules Verne se hubiera transportado al siglo XXI que conocemos en la actualidad, ¿qué invención o avance hubiera podido servir de inspiración a su alma creativa?

La informática, las redes y sus derivados le darían material de sobra, sobre todo en cuanto al uso de nuestros datos privados.


P-10 Pregunta rara :
Si usted debiera lanzar un rumor sobre Jules Verne, ¿cuál sería? 

En las lejanas aguas del Pacífico sur, donde hasta la fecha nadie había señalado islote alguno, un potente seísmo y la subsiguiente explosión volcánica han hecho emerger de las aguas una colada de lava, en cuya superficie algunos investigadores creen haber identificado ciertos fragmentos de acero supuestamente pertenecientes a un prototipo de submarino de espolón del siglo XIX. El comandante Santiago F. Consejo, que ha visitado esos parajes a bordo de la fragata Libertad, ha declarado que los fragmentos le recordaban vagamente algunas ilustraciones de Riou y De Neuville de su ejemplar de Veinte mil leguas de viaje submarino